Synopsis:
Fred, photographe, est en Tunisie pour faire un reportage sur les bezness, jeunes gigolos qui vendent leurs charmes aux touristes de tous âges et tous sexes. Décalé dans cet univers où l’image est une violation et sa représentation un tabou, il est protégé par Roufa, un beau jeune homme qui vit de son corps. Celui-ci rêve de partir pour l’Europe. Très permissif avec sa « clientèle », il demeure très répressif avec les siens surtout avec sa fiancée. Dans le rôle de Roufa, on retrouve le cinéaste de « L’Esquive » et « La Graine et le mulet », Abdellatif Kechiche, alors acteur.
Festivals:
- Festival du film gay et lesbien de Saint-Etienne| 2011
- Caire| 1992
- Londres| 1992
- FESPACO| 1993
- Rotterdam| 1993
- Harare| 1993
Prix:
- Sélection officielle| Cannes| 1992
Articles:
Critiques :
- « A travers un film attachant, dur, « pasolinien », Nouri Bouzid jette un éclairage inédit sur les marges de la société tunisienne. Son grand mérite est d’avoir dressé un constat existentiel de l’intérieur, sans exotisme aucun ni faux-semblants. La Tunisie qui fut - relativement - le pays maghrébin le moins endoctriné a pu enfanter des personnalités tout à fait singulières comme Nouri Bouzid, un cinéaste dont on entendra encore parler. » La Revue du cinéma - Juillet 1992
- « Bezness. Mot étrange, sans vraiment d’origine, à mi-chemin entre deux langues. En le choisissant comme titre d’un film remarquable sur les gigolos de Sousse, ceux qui draguent et vivent du touriste, le Tunisien Nouri Bouzid dévoile son vrai sujet : la rencontre ratée de deux cultures sur fond de bronzette. Sous la plage, un pavé. » Politis - 11 juin 1992
- « On peut certes discuter des vertus artistiques et techniques de Bezness, on ne peut lui dénier son caractère inédit, pionnier, casseur de tabous. » Le Monde - 20 juin 1992
- «What happens when a poor Arab country with a high birth rate, an enormous youth population and endemic unemployment bases a significant part of its development strategy on attracting European tourism? In Nouri Bouzid’s film, Bezness, the Tunisian coastal town of Sousse is the site for just such an experiment, with disastrous consequences for the local population» Middle East Research and Information Project – MER192
- « Fred est français. Photo après photo, il brosse l’histoire d’un pays en pleine déliquescence. Éventré par le tourisme et la misère. Déréglé par le commerce du sexe. Au bord de l’explosion. Sa cible, ce sont les bezness : ceux qui gagnent leur vie en se prostituant auprès des étrangers. Trafic clandestin. Trafic pudique. Ici, on drague, on ne fait pas le tapin. Trafic quand même » Télérama - 1992
Périodiques:
- BASSAN, R., « Bezness – Bouzid, N. », Revue du cinéma, juillet-août 1992, no484, p. 36.
- CIEUTAT, M., « Bezness – Bouzid, N. », Positif, juillet-août 1992, no378, p. 65.
- DELLACASA. S., « Bezness – Bouzid, N. », Cineforum, juillet 1992, vol. 32, no6, p. 45-46.
- LANG, Robert, « Sexual Allegories of National Identity in Nouri Bouzid’s Bezness », Journal of North African Studies, Volume 12, no3, septembre 2007, p. 309-328.
- MENICUCCI, Garay, « Bezness by Nouri Bouzid », Middle East Report, no192, janvier-février 1995, p. 30-31.
Entretiens:
- « Nouri Bouzid : Chacun rêve de ce qu’il n’est pas», Univerciné, lien URL : http://bit.ly/zwJQtD
- Extrait du film « Bezness » et entretien télévisé avec Nouri BOUZID sur le plateau du journal de France 3, source INA. Lien URL : http://dai.ly/xWMP6F